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Réseaux de mandataires immobiliers : un tournant décisif attendu en 2025

  • Photo du rédacteur: Coralie Daven
    Coralie Daven
  • 6 avr.
  • 2 min de lecture

Le modèle des réseaux de mandataires immobiliers, fondé sur une croissance rapide et un recrutement accessible, est sur le point de connaître un profond bouleversement. En 2025, une nouvelle obligation réglementaire devrait mettre fin à cette dynamique d’expansion illimitée. En cause : la mise en œuvre d’une exigence de formation initiale préalable à l’exercice.

Le modèle des réseaux de mandataires immobiliers, fondé sur une croissance rapide et un recrutement accessible, est sur le point de connaître un profond bouleversement. En 2025, une nouvelle obligation réglementaire devrait mettre fin à cette dynamique d’expansion illimitée. En cause : la mise en œuvre d’une exigence de formation initiale préalable à l’exercice.



Une décision du Conseil d’État qui relance une disposition restée lettre morte


Le 25 février 2025, le Conseil d’État a rendu une décision importante à la suite d’une action engagée par la FNAIM (Fédération nationale de l'immobilier). Il a ordonné au gouvernement de publier un décret d'application relatif à une disposition de la loi ALUR de 2014… qui n’avait jamais été suivie d’effet.


Cette disposition concerne les personnes habilitées par un titulaire de carte professionnelle à exercer des activités d'entremise immobilière (vente, location, gestion, etc.). La loi ALUR avait prévu qu’elles devaient désormais justifier d'une compétence professionnelle minimale, dont les conditions devaient être définies par décret.

Faute de décret, cette règle était restée inapplicable. Ce ne sera bientôt plus le cas : le gouvernement a désormais jusqu’au 25 août 2025 pour préciser les modalités de cette exigence.



Quel impact sur les réseaux de mandataires immobiliers ?


Les réseaux de mandataires immobiliers fonctionnent selon un modèle bien connu : la tête de réseau détient la carte professionnelle, et habilite sous son autorité des agents commerciaux indépendants, souvent en reconversion. Ces derniers ne sont généralement pas issus du monde de l’immobilier, et sont formés en interne avant d’exercer.


Or, avec cette future obligation de compétence préalable, il ne sera plus possible de faire entrer un nouveau mandataire sans qu’il ait validé une formation ou justifié d’une expérience conforme aux critères du décret à venir.

Cela signifie la fin du recrutement à grande échelle sans filtre. Le vivier habituel de candidats, souvent issus d’horizons professionnels variés, ne pourra plus être intégré aussi librement.



Une évolution attendue, mais structurante


Il ne s’agit pas d’un coup d’arrêt brutal, mais bien d’un tournant réglementaire majeur qui va obliger les réseaux à adapter leurs process de recrutement, de formation et d’accompagnement.

C’est aussi une mesure de responsabilisation pour l’ensemble des acteurs du marché : les consommateurs attendent un niveau minimal de compétence et de professionnalisme de la part de ceux qui les conseillent dans leurs projets immobiliers.



Ce qu’il faut retenir


Le Conseil d’État impose la parution d’un décret encadrant la formation obligatoire des mandataires immobiliers.

Cette exigence, prévue depuis 2014 par la loi ALUR, n’était jamais entrée en vigueur.

Les réseaux devront adapter leur modèle d’intégration d’ici l’été 2025.

L’impact sera important pour les candidats sans expérience ni formation préalable en immobilier.


Rendez-vous d’ici quelques mois pour connaître les conditions exactes de cette “compétence professionnelle” exigée pour exercer en tant que mandataire immobilier.

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