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Peut-on renoncer à une mitoyenneté gênante ? Oui, mais attention aux conséquences

  • Photo du rédacteur: Coralie Daven
    Coralie Daven
  • 24 nov.
  • 2 min de lecture

Peut-on renoncer à une mitoyenneté gênante ? Oui, mais attention aux conséquences.Un mur mitoyen trop contraignant ? Une haie dont l’entretien devient une source de conflit ? Une clôture partagée que vous préféreriez ne plus avoir à gérer ? Il est tout à fait possible, en tant que propriétaire, de renoncer à la mitoyenneté. Mais cette décision, bien qu’apparemment simple, n’est pas sans conséquences juridiques.    Voici ce qu’il faut savoir avant d’abandonner vos droits sur un mur ou une clôture mitoyenne.

Un mur mitoyen trop contraignant ? Une haie dont l’entretien devient une source de conflit ? Une clôture partagée que vous préféreriez ne plus avoir à gérer ? Il est tout à fait possible, en tant que propriétaire, de renoncer à la mitoyenneté. Mais cette décision, bien qu’apparemment simple, n’est pas sans conséquences juridiques.


Voici ce qu’il faut savoir avant d’abandonner vos droits sur un mur ou une clôture mitoyenne.


1. Qu’est-ce que la mitoyenneté ?


La mitoyenneté est une forme de copropriété particulière : elle concerne les clôtures, murs, haies ou fossés qui marquent la séparation entre deux propriétés et sont possédés conjointement par les deux voisins.


Chacun des copropriétaires a des droits et des obligations sur cet ouvrage :


  • Obligation de participer à son entretien,

  • Droit d’y adosser une construction (sous conditions),

  • Droit de surélever le mur (selon les règles prévues par le Code civil).


2. Comment renoncer à une mitoyenneté ?


La loi permet à l’un des propriétaires de renoncer unilatéralement à sa part de mitoyenneté, notamment pour échapper à l’obligation d’entretien.


Cela nécessite une démarche formelle :


  • La rédaction d’un acte notarié de renonciation,

  • Sa publication au service de publicité foncière,

  • La notification au voisin concerné.


Il s’agit d’un acte définitif : la mitoyenneté ne pourra être récupérée que par un nouvel acte d’acquisition… et donc moyennant un prix.


3. Les conséquences de cette renonciation


Renoncer à la mitoyenneté vous libère de vos obligations, mais vous fait perdre également certains droits importants :


a. Perte des droits de construction


Vous ne pourrez plus adosser de construction contre ce mur ou cette clôture, même avec l’accord du voisin. Ces droits sont réservés au propriétaire du mur, devenu désormais votre voisin seul.


b. Perte de contrôle sur la limite séparative


Vous ne pourrez plus vous opposer à ce que votre voisin :

Rehausse, modifie ou démolisse le mur ou la clôture,

Remplace l’ouvrage par un autre qui ne vous conviendrait pas, tant qu’il respecte les règles locales d’urbanisme.


c. Impossibilité d’intervenir dans les choix esthétiques ou techniques


Le choix du matériau, de la hauteur ou du style de la clôture vous échappe complètement, même s’il a un impact visuel ou pratique sur votre propriété.


4. Une décision à ne pas prendre à la légère


Si la renonciation peut paraître séduisante dans certains cas (conflits, coût d’entretien, projet personnel), elle est irréversible et peut générer des frustrations à long terme.


Avant toute démarche, mieux vaut prendre conseil auprès d’un notaire ou d’un professionnel de l’immobilier, qui vous aidera à peser les avantages et les inconvénients dans votre situation concrète.


En conclusion


Renoncer à une mitoyenneté est possible, mais impliquant.

Cela vous libère de certaines charges… tout en vous privant de leviers d’action et de protection.

En matière de voisinage, les relations évoluent, mais le droit reste.

Autant y réfléchir à deux fois.

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