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L'impact du divorce des parents sur le patrimoine de l'enfant : Ce qu'il faut savoir

  • Photo du rédacteur: Coralie Daven
    Coralie Daven
  • 23 sept.
  • 3 min de lecture

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Le divorce ou la séparation des parents ne concerne pas uniquement la garde et l'autorité parentale. L'aspect patrimonial est également un enjeu majeur, notamment en ce qui concerne les biens, les donations et les successions impliquant l'enfant mineur.

Comment le patrimoine de l'enfant est-il protégé lors d'un divorce ? Quels sont ses droits ? Quelles précautions doivent être prises par les parents ?


Voici un guide complet sur l'impact du divorce sur le patrimoine de l'enfant en 2025.


1. Quels sont les biens constituant le patrimoine de l'enfant ?


L'enfant mineur peut posséder différents types de biens :


  • Biens immobiliers : Acquis par donation, héritage ou achat (sous l'autorité des parents).

  • Biens mobiliers : Épargne, meubles, objets de valeur.

  • Placements financiers : Livrets d'épargne, PEL, assurances-vie, parts de société (SCI ou autres).


En cas de divorce, il est essentiel de veiller à ce que ces biens restent protégés et utilisés uniquement dans l'intérêt de l'enfant.


2. Comment le patrimoine de l'enfant est-il géré pendant le divorce ?


L'administration légale des biens de l'enfant :


En principe, les parents exercent conjointement l'administration légale des biens de l'enfant mineur, même en cas de séparation.


  • Actes d'administration courants : Gérés librement par les parents (ex. gestion des livrets d'épargne).

  • Actes de disposition (vente, donation) : Nécessitent en principe l'autorisation du juge des tutelles, surtout pour les biens immobiliers.


Le rôle du juge aux affaires familiales


En cas de conflit ou de mésentente entre les parents, le juge peut :


  • Nommer un administrateur ad hoc pour protéger les intérêts patrimoniaux de l'enfant.

  • Demander un inventaire des biens de l'enfant, afin de s'assurer qu'ils ne soient pas détournés ou mal utilisés pendant le divorce.


3. L'impact du divorce sur les donations et les successions au bénéfice de l'enfant


Les donations effectuées avant le divorce


Les donations réalisées avant la séparation restent valables, mais leur gestion peut être encadrée :


  • Les parents ne peuvent pas disposer librement des biens donnés à l'enfant, sauf autorisation judiciaire.

  • En cas de besoin financier, les revenus générés par les biens de l'enfant peuvent être utilisés pour son entretien et son éducation, mais uniquement avec un contrôle strict.


Droits successoraux de l'enfant en cas de remariage des parents


  • Si un parent se remarie, l'enfant conserve ses droits successoraux entiers, même si le parent a d'autres enfants ou prévoit des donations à son nouveau conjoint.

  • L'enfant est un héritier réservataire, ce qui signifie qu'une part minimale de l'héritage doit lui revenir, quelles que soient les dispositions testamentaires du parent.


4. La pension alimentaire : Un droit financier pour l'enfant


En cas de divorce, l'enfant bénéficie souvent d'une pension alimentaire, destinée à couvrir ses besoins quotidiens : logement, alimentation, scolarité, loisirs.


  • Montant de la pension : Fixé par le juge en fonction des revenus des parents et des besoins de l'enfant.

  • Utilisation de la pension : Elle doit être exclusivement consacrée à l'entretien et à l'éducation de l'enfant.

  • Révision possible : En cas de changement de situation financière de l'un des parents (perte d'emploi, augmentation des revenus).


5. Les précautions à prendre pour protéger le patrimoine de l'enfant en cas de divorce


Établir une convention parentale claire :


Définir précisément l'utilisation des biens de l'enfant.

Préciser les modalités de gestion des comptes bancaires ou des placements financiers au nom de l'enfant.


Saisir le juge des tutelles si nécessaire :


En cas de litige ou de risque de mésusage des biens de l'enfant, le juge des tutelles peut intervenir pour bloquer certaines opérations financières.


Utiliser des dispositifs de protection patrimoniale :


Fiducie ou mandat de protection future : Permet de nommer un tiers pour gérer le patrimoine de l'enfant en toute sécurité.

Compte bancaire sous contrôle judiciaire : Assure que les retraits ou dépenses au nom de l'enfant soient justifiés et validés par le juge.


Conclusion : Protéger l'enfant, même en période de séparation


Le patrimoine de l'enfant mineur doit être préservé durant le divorce de ses parents.

Les règles légales offrent un cadre protecteur, mais il est essentiel que chaque décision financière prise pendant cette période respecte l'intérêt supérieur de l'enfant.


Avant toute démarche, il est recommandé de consulter un professionnel du droit de la famille, afin de sécuriser le patrimoine de l'enfant et d'assurer une gestion transparente et équitable de ses biens pendant et après la séparation des parents.

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